Deux familles sont réunies dans une maison centenaire pendant trop longtemps. L’hiver perce les murs, la tapisserie s’épluche et les souris font leur nid dans le piano. Alors on se penche sur l’extérieur, comme pour la première fois. Dehors, une nouvelle langue se déploie. Celle des lucioles, des pins blancs et du mélilot. Dehors, une cueilleuse d’asclépiades sauve la vie de soldats, un superhéros dompte les peurs à bord de son tracteur, un peintre japonais trace ses tableaux avec la sueur des amants. Dehors, tout redevient possible. Femme forêt est un livre indispensable, un appel d’air et d’amour, où l’existence valse avec la mort, où l’on retisse les fils de la mémoire, où l’on se souvient de ce que signifie « être vivant ». Les mots d’Anaïs Barbeau-Lavalette ont ici l’effet d’attrape-cœurs qui résonnent en vous longtemps après la lecture.
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